La campagne des quartiers

Le « grand débat national » a-t-il soufflé à notre maire l’idée de réactiver les réunions de quartier, dispositif de démocratie participative qu’il avait délaissé durant plus de deux ans et demi ? Toujours est-il que, le 2 février dernier, M. Bournat a pris sur lui et de son temps pour accomplir, comme autrefois, un seul-en-scène babillard, devant un public fourni, ce qui révèle bien l’attente des habitants.

Mais celle-ci ne fut que partiellement satisfaite : alors que M. Bournat déroulait sur des thématiques listées par l’auditoire la politique de la municipalité, une voix protestataire se fit entendre, réclamant un recadrage sur les problèmes spécifiques des quartiers.

Rester sur les sujets locaux aurait sans doute permis au maire d’éviter de proférer quelques balivernes, comme sur les chapitres de la fiscalité ou du transport : qualifier d’« argent de poche » le produit de la taxe sur la consommation finale d’électricité, impôt à la discrétion des communes prélevé à Gif à son taux maximal et rapportant plus de 500 k€, fait bondir, et annoncer que « le matériel de rames à deux étages est commandé » pour le RER B réjouirait à l’évidence tous ses usagers si seulement c’était vrai.

Ce concitoyen agacé n’avait peut-être pas compris que les réunions de quartiers sont destinées avant tout à vanter un bilan et à claironner par exemple qu’« il n’y a pas de zone accidentogène sur la commune ». M. Bournat, qu’on se le dise, est en campagne, et ce n’est pas un hasard si on le retrouvait le lendemain à dire son amour des arbres à l’AG de l’ASA du Plateau de la Hacquinière.

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Tribune de NRGif dans le Gif infos de février 2019