« Greenwashing » giffois

Disons-le tout net : le cahier « Spécial Biodiversité », gonflant de 16 p. le Gif infos de juin-juillet, est très bien fait et riche d’informations. Il laisse à penser que la municipalité, conforme en cela à l’ambiance générale, se sent aujourd’hui plus concernée par les enjeux environne-mentaux, ce qui nous réjouirait.

Mais l’euphorie est-elle de mise, quand ce cahier rééquilibre opportunément le supplément consacré aux travaux de l’été (de voirie surtout, dont l’automobiliste-électeur se souviendra en temps utile), quand les refuges LPO semblent vouloir maigrement compenser la bétonisation à l’œuvre à Moulon, et quand le temps passé (5 ans !) à repérer les arbres « remarquables » s’explique peut-être par leur sympathique banalité ?

Plus encore, ne serait-on pas là face à une de ces opérations qui cherchent à faire illusion sur la dimension écologique de leurs commanditaires ?

Comment en effet ne pas croire à un vernis vert, quand ces élus signent collectivement une tribune annonçant que Gif est devenu un « territoire à énergie positive pour la croissance verte », alors que ce label, obtenu par l’EPAPS, ne concerne que la frange sud du plateau de Saclay ; quand, tout en promouvant les mobilités « douces », le premier d’entre eux n’effectue jamais qu’en voiture le trajet domicile-mairie (à peine 1 km) ; quand ce dernier affirme en public qu’on est près d’atteindre les 70 % de bio dans nos cantines, alors que le marché en cours de renouvellement ne stipule dans ses clauses que 27 % ; ou quand les publications de la ville usent frauduleusement du logo Imprim’Vert ?

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Tribune de NRGif dans le Gif infos d'octobre 2019